jeudi 16 avril 2020

16 avril 2020 - Covid 19 - La température monte!

Hier, c’était page blanche. Je broyais du noir.

L’outre noir cela Soulages comme disait donc Pierre. Le mien. Pas celui qui peint du noir et qui devrait passer l’arme à gauche prochainement avec tous ces virus chinois qui pullulent dans l’air.
Je ne suis pas d’accord. Je préfère le blanc. Et le rouge. 

Le blanc minéral comme l’eau, à condition qu’elle ne soit pas de source.

Le rouge tanique qui rend tonique ou le rouge fruité qui ressource. 

C’est donc reparti pour un nouvel article passionnant qui nous conduira sur les rives légères de l’anatomie humaine.

Lever 6 heures et tout et tout. Tout le monde vont bien. Le pain croustille. Le médecin ne voit plus personne : ils sont tous au cimetière.

7h30, je suis face à mon écran. J’entends les ronflements des trois artistes qui récupèrent de leur dure journée d’hier. Solenn s’est couchée tard. Elle a regardé l’émission Apocalypse évoquant l’URSS et les belles œuvres humaines du trio rouge comme le sang répandu : Lénine, Trotsky et Staline. J’espère qu’elle comprend mieux mon anticommunisme viscéral qui n’a d’égal que mon antifascisme viscéral lui aussi mais du côté droit des viscères, juste au- dessus du duodénum. A revoir donc si l'on a des problèmes de viscères mais de gauche: https://www.france.tv/france-2/apocalypse-staline/

Je continue de télétravailler. C’est pesant, surtout en fin de journée. Et au milieu. Et en début aussi.

Le thème du jour, c’est recherche de thermomètres pour une prise de température des salariés avant leur entrée dans les usines. C’est la dernière mission d’importance avant les précédentes. Mais reprenons pour mémoire ces missions exaltantes.

Les masques, c’est fait ! Prix multipliés par 30 par les jaunes mais on les a ces masques après avoir évité moult tentatives d’escroqueries. Les postillons expectorés à chaque atchoum, c’est fini. Confinés dans le masque.

Les gels hydroalcooliques, c’est fait ! Avec de l’éthanol fourni gracieusement par Ricard, et conditionné par Dior, je ne t’explique pas le prix du verre. Mais on en a ! C’est l’hécatombe pour le virus collé sur les mains pleines de doigts. On se croirait dans un Epahd du Grand Est. Normal. Dans hécatombe, il y a tombe.

Distanciation sociale dans les usines, c’est fait ! Bureaux déserts. Règles strictes sur les poussoirs à saucisses. Un par un dans les vestiaires hommes. Une par une dans les vestiaires femmes. Et un par une pour ceux qui trichent ou qui draguent. Chacun pour soi à la cantoche. Couverts jetables pour tous. Et hop ! La convivialité, c’est terminé.

Il reste la question épineuse du contrôle température à l’entrée des usines. On va toucher le fond. Je me suis retenu pour ne pas écrire le fion. Sans doute une réminiscence de mon éducation judéo-chrétienne avec baptême, communion, mariage et tout et tout.

La recommandation des autorités (in)compétentes sont les suivantes :

Des garanties doivent être données, notamment : 

  • La prise de mesure dans des conditions préservant la dignité ; 
  • Une information préalable sur ce dispositif (RI, note de service, affichage, diffusion internet) en particulier sur la norme de température admise et sur les suites données au dépassement de cette norme : éviction de l’entreprise, précisions sur les démarches à accomplir, conséquences sur ma rémunération, absence de collecte de mes données de température par l’employeur ; 
  • Une information sur les conséquences d’un refus.

Sous ces conditions, si le salarié refuse la prise de sa température, son employeur est en droit de lui refuser l’accès de l’entreprise.

Le point essentiel donc : on va devoir préserver la dignité lors de la prise de mesure. Fastoche avec un thermomètre à infra-rouges dernière génération. Je me lance dans une recherche frénétique dudit appareil. 
- Allô? Monsieur le dictateur Xi Jiping-Pong ? Je voudrais 25 thermomètres à infra-rouges. Z’en avez en stock ?
- Mao tsé toung (mais y’en a plus, en mandarin). Les américains ont tout acheté sur le tarmac de l’aérodrome de Shangaï au nez et à la barbe d'Edouard Philippe.
- Ah zut, c’est dommage. Merci quand même.

Bon. Il reste une solution. Le bon vieux thermomètre à mercure que tu mets là.  Je file à la pharmacie du coin. Il en reste encore.  Ouf. Je rachète le stock à vil prix. La pharmacienne me regarde bizarrement. Je lui explique que j’ai une famille nombreuse et que pour des raisons d’hygiène, on les considère comme du matériel à usage unique. Une histoire de fèces. Ou de fesses, j'suis nul en français. D’où la razzia sur le stock.

Sauvés. Dès le 11 mai, on pourra commencer les relevés de température.

Jetons un voile pudique sur cette scène qui voit le chef d’équipe ordonner à son équipe qui arrive dans l’usine :
- Au boulot ! Tout le monde à poil ! Position suppositoire! Go!

Je passe sur la fin du proctologue. Du protocole, excusez-moi. Mais question droit de retrait, on est clean.

Pour ce qui me concerne, je viens de décider de rester en télétravail. J’ai toujours été très pudique.

Les contaminés du jour:

  • La CGT d’Adolf Martinez qui se bat corps et âmes (encore que je ne suis pas sûr qu’ils en aient une) pour empêcher la réouverture des entreprises en France et déposant un recours devant le Conseil d’Etat. La CGT est rappelons-le financée par l’Etat (celui du Conseil donc) et quelques pratiques que ne renierait pas le plus amoral des évadés fiscaux. Les cégétistes ont des emplois très protégés. Pas ceux qui deviendront chômistes dans quelques mois grâce à ce sabotage méticuleux de notre pays. L’apocalypse rouge continue. Il faut que j’en parle à Solenn.

Les morts du jour:

  • L’intelligence et le sens du bien commun, à la CGT tout du moins.

La citation du jour:

  • Ce qui compte ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes. Joseph Staline, célèbre démocrate frénétique du XXème siècle, beaucoup plus efficace que le coronavirus pour tuer des gens en masse.

Je vous laisse. Camille s’occupe du repas de ce soir. Elle a prévu de faire des nems maison. Façon de nous rappeler l’Asie. Atchaaaaaaaaaaa ! Keuf keuf!

Ah zut, on va se chopper le coronavirus! Aux abris!