6 avril 2020.
Temps ensoleillé. Sec. 20° au thermomètre (je parle de la température extérieure, pas de la mienne).
Les soutes sont bien remplies qui permettent de tenir la semaine.
Sortie matutinale du père pour aller chercher notre pain quotidien.
Le médecin est déjà là, mais il y a bien moins de monde devant son cabinet. C’est bon signe.
Ah tiens, la boulangerie Banette est réouverte. C’est bon signe aussi.
Salut à Fleuriane, qui continue de sourire sous son masque: je le devine à son regard. Je reste fidèle à la boulangère qui est restée ouverte en ces temps agités, bravant le coronavirus.
Et pour finir, tout le monde vont bien.
Ah non, pas tout le monde. Notre ami Alain Plus, pédiatre très gentil avec les enfants est décédé du pangolin. Avec un nom comme le sien, on pourrait croire qu’il est parti en faisant un dernier trait d’humour, préparant son épitaphe : Alain Plus, positif au coronavirus est décédé. En langage SMS, cela donne Alain ++ au Covid. Humour noir, j’en conviens. Mais pour reprendre Desproges encore une fois, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Mes lecteurs ne sont évidemment pas n’importe qui. En fait, je suis triste aussi, car cela me rappelle un peu ma jeunesse, quand Cécilia sa femme me donnait des cours de dessin, de peinture et de poterie aussi dans son atelier de création, espérant faire de moi un artiste. Vous l’avez échappé belle. J’ai réussi à baisser la tête juste au bon moment pour laisser passer la balle et pour refiler le bidule à trois de mes quatre enfants.
Tant qu’on est sur les morts du Covid, notons le décès du Martiniquais Patrick Francfort, le batteur des Gibson Brothers. Avec deux de ses frères, Alex aux claviers et Chris au chant, ils avaient créé "The Gibson Brothers" un groupe de disco auteur de la chanson "Cuba" parue en 1979.
Cette chanson devient provisoirement le nouvel hymne de la villa Médicis de Breusch’. Ecoutez plutôt, c’est cultissime. C'est ici, et c'est gratuit (c'est vous amis lecteurs le produit). Il suffit d'un clic de mulot sur le lien suivant: https://youtu.be/YZKOjuh-cTs . Et ça donne une ces patates ! A consommer sans modération, avec un ti' punch bien dosé. Je ne sais pas si la vie mérite encore d'être vécue.
J’avais 12 ans. Fidel Castro, dictateur embastilleur pâmoisoné par de nombreuses consciences bien-pensantes était encore vivant : c’était le bon vieux temps.
Je passe rapidement sur cette journée de travail où nous gérâmes un nombre d’emmerdes très inférieur à la semaine dernière.
Pour le reste, on a vécu une histoire de canidés époustouflante. Mais lisez plutôt.
Seb mon fils général 1ère classe dans une unité cynophile bordelaise nous envoie une photo du chien dont il s’occupe, Laïka. Posée au milieu des pâquerettes, elle est très jolie. Voir la foto, à droite là.
Laïka, fille d'hector, notre teckel à poils et à dents dures. |
- Salut fils ! Elle est trop belle Laïka. Quel beau teckel ! Un peu haute sur pattes mais elle est mignonne. Bien qu’elle fasse un peu peur.
- Papa, ce n’est pas un teckel. C’est un berger nazi croisé malinois. Elle a 5 ans. Obéissante, mais en mission, tu la verrais ! Un vrai teckel!
- Hein ? Ce n’est pas un teckel ??? Mais alors Hector, ce n’est pas un teckel non plus ? C’est vraiment une bergère nazie malinoise Laïka ?
- C’est ça, père, c’est exactement cette race.
- Ah je comprends tout désormais… On pensait avoir acheté un teckel. Certes sans aucun pedigree et avec une généalogie approximative. Et on a eu un chien d’attaque redoutable. Damned, tout s’explique.
A l’heure où j’écris ces lignes, Camille est réfugiée chez un de nos voisins. Hector bombe le torse. Il a gagné.
Quant à Seb, il est toujours mobilisé avec son teckel de service. Hier, il interceptait avec sa brigade un convoi de gitans sédentarisés à Bordeaux, gitans qui souhaitaient rejoindre famille en Espagne. Mission accomplie. Les caravanes ont fait demi-tour. Commentaire hilare du Général Tardif :
- C’est bien la première fois qu’on parvient à arrêter des gitans ! Un vrai succès.
On passe sur les rubriques Les contaminés du jour, Les morts du jour et la citation du jour.
Je vous propose un dessin amusant dont je tairai la provenance afin de ne pas nuire à la réputation d’un célèbre banquier d’Alençon et de sa moitié, non moins célèbre mais pas banquière pour deux sous. Deux euros, pour les jeunes qui nous lisent. A la place de la femme du banquier, je commencerais à m'inquiéter.